l'Île aux Cygnes

Voici une petite promenade sur sur l'Île aux Cygnes, qui était jadis la digue de Grenelle. Il s'agit d'une île artificielle sur la Seine, située entre le 15ème et 16ème arrondissement de Paris. Elle sert de point d'appui au Pont de Bir-Hakeim, le pont Rouelle traverse l'île en son centre et le pont de Grenelle coupe l'île à son extrémité.

Sur le pont de Bir-Hakeim on peut lire sur la plaque :

« A Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 la première brigade des forces Françaises libres repousse les assauts furieux de deux divisions ennemies et affirme au monde que la France n'a jamais cessé le combat.

Sur le même pont se trouve le « Monument de France renaissante »

Il s'agit d'une statue d'Holger Wederkinch qui a été fondue en 1948 dans l'atelier du fondeur Rudier situé à Malakoff, célèbre pour avoir fondu en son temps les œuvres d'Auguste Rodin, Antoine Bourdelle et Aristide Maillol.

Œuvre du sculpteur danois Holger Wederkinch (1886-1959), elle a été réalisée en 1930. En 1948 l'artiste l'offre à la Ville de Paris, en souvenir de ses études artistiques suivies à Paris dans les années vingt. Conçue comme une évocation de Jeanne d'Arc et destinée, à l'origine, à la place du même nom (13ème arrondissement.), cette statue équestre est rebaptisée « Monument de la France renaissante » par l'artiste et finalement installée à cette extrémité de l'Île aux Cygnes. Elle y fut inaugurée le 23 janvier 1958, un an avant le décès du sculpteur. Cette statue monumentale en bronze, qui représente la France guerrière portant l'étendard de la patrie et chevauchant un cheval au galop, est supportée par un socle, également en bronze, dont les faces se découpent en forme de fleur de lys. Elle mesure 4, 5 mètres de haut et pèse près de 3 tonnes.

Allée des Cygnes

Cette promenade, sur l'Allée des Cygnes, est large de 11m, longue de 890 m, mène jusqu'au pont de Grenelle, en passant par le pont Rouelle.

Elle est bordée de peupliers, de saules et de frênes, essences qui apprécient la proximité du fleuve.

Tilleul de Mongolie, : symbole de l'amitié et de la fête, le tilleul occupe encore les places de village où il était sensé protéger du mauvais œil.

Copalme d'Amérique : arbre à grand développement et au port pyramidal. Une tribu indienne des États-Unis l'utilisait comme gomme à mâcher.

Marronnier d'Inde : arrivée à Paris au début du 17ème siècle, Marie de Médicis le fit planter dans les cours, jardins, squares et mails.

Chêne chevelu : arbre à grand développement et au port conique. Ses fruits, des glands, sont très décoratifs. Ils sont couverts à moitié de longues lanières fines, comme une chevelure, qui attirent particulièrement les oiseaux. Son nom vient de cette caractéristique.

Ginkgo, arbre aux quarante écus : Il est originaire de Chine. Son nom « gin kyo » signifie abricot d'argent en référence à ses fruits. Apparu bien avant les dinosaures, il y a 300 millions d'années, le ginkgo est un symbole d'immortalité. Le premier arbre planté en France fût acquis en 1778 pour la fabuleuse somme de 40 écus, ce qui lui vaut son nom commun. L'extrait de feuilles favorise la circulation sanguine et améliorent les troubles de la mémoire. La ville de Tokyo a choisi la feuille de ginkgo comme symbole.

Se dressant à la pointe ouest de l'Île aux Cygnes, cette réduction de la célèbre statue de la Liberté, qui orne la rade de New-York, a été réalisée par le sculpteur alsacien Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904).

La réplique est en bronze, d'une hauteur de 9 mètres sans son socle. Elle a été donnée en 1884 à la Ville de Paris par la colonie Parisienne des États-Unis en remerciement de celle offerte par la France aux Américains. Inaugurée place des États-Unis (16èle arrondissement.), elle occupe le sommet d'une des piles du pont de Grenelle. Regardant vers le centre de Paris pour l'Exposition universelle de 1889, elle se tourne vers l'embouchure de la Seine pour celle de 1937. A l'occasion des travaux de 1968 sur le pont de Grenelle, elle est déplacée sur la pointe ouest de l'Île aux Cygnes et installée sur ce socle. Elle garde les yeux tournés en direction du port de New York, suivant le vœu de Bartholdi. Deux dates sont gravées sur la tablette que tient « La Liberté » : le 4 juillet 1776, date de la Déclaration de l'Indépendance des États-Unis et le 14 juillet 1789, date de la Déclaration française des Droits de l'Homme.

La pointe de l'île a été rénovée en 2012. Des équipements de fitness sont ià la disposition des sportifs pour s'entraîner en plein air, avec vue sur la Tour Eiffel.